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 Le chant des signes, par Nadia Amghar-Rabia, sur la chanson "uɣal-d kan" de Zimu




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Œuvre en gestation



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Imru, Sonia Lounis et Nabila Dali



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Syamour, Allen




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Noufel Bouzeboudja dans un poème trilingue

Une prestation illustrée. Le poème coule comme une source d'eau fraîche. La Thala où il a sûrement étanché sa soif d'enfant des montagnes de Kabylie.


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Isfuyla n tussna, sɣur Racid Σezzuz



Rachid Azzouz dans une de ses chansons tirée de son nouvel album. Il avait écrit* :

« Chanter l'amour, la dérision, la nostalgie et toute la curiosité de l'esprit, voilà ce qui fait briller ces sept notes de musique que tout le monde colore et attaque à sa façon.
Et s'il y a de l'émotion c'est tout simplement un vrai voyage en restant assis.
Quelques mesures et les esprits et les papillons reprennent leurs fleurs.
Qui n'a jamais rêvé d'une île déserte rien que pour s'isoler un moment de se poser des vrais questions, en emportant quelques livres et disques?
Alors à défaut d'îlot on l'invente, on la fabrique dans la tête,on l'imagine, on la dessine avec des mots et de la musique, là au moins notre liberté est à nous...
Non je n'ai pas rêvé, j'ai vu cette îlot là au large de ma ville qui porte son nom et j'ai pris tous mes souvenirs pour ne pas être obligé de revenir, elle s'appelle Tigzirt..... »
Isfuyla n tussna

Kker ay amdan ɣiwel
akud yettazzal
kker agdud yethewwel
ugadeɣ ad imal [2]

Kker kečč yettmeyyizen
af-d tireẓma
i tikerswin i ɣ-icudden
ifadden n tikta [2]

Xas awal yuli d asawen
yiwen ur s-yesla
medden fell-ak i tteklen
ad teldiḍ isfuyla
isfuyla n tussna [2]

Kker abrid yestawen
neẓra tella ttmerta
kker ad nruḥ ad d-nagem
di lɛinṣer n tirga [2]

Kker fell-ak i sawalen
imawlan d tarwa
aɣrum ara ten-isɛicen
deg walleɣ-ik i yella [2]

Xas awal yuli d asawen
yiwen ur s-yesla
medden fell-ak i tteklen
ad teldiḍ isfuyla
isfuyla n tussna [2]

Kker ay amdan ɣiwel
akud yettazzal
Kker agdud yethewwel
ugadeɣ ad imal [2]

Kker kečč yettmeyyizen
af-d tireẓma
i tikerswin i ɣ-icudden
ifadden n tikta [2]

Xas awal yuli d asawen
yiwen ur s-yesla
medden fell-ak i tteklen
ad teldiḍ isfuyla
isfuyla n tussna [2]

+.+.+.+.+.

La version française de la chanson**

Homme lève-toi et accélère
le temps passe vite
le peuple est dans une épreuve
amère c'est la chute qui l'invite

Lève-toi, toi qui t'adonnes
trouve-nous les clés
dénoue les nœuds des neurones
la force des idées

Même si on crie si fort
personne ne nous entend
tout le monde prédit ton renfort
nous éclairer pendant
que la lumière nous attend

Lève-toi la route est ardue
on sait qu'il y a des entraves
lève-toi on va puiser de l'eau
nos rêves de source brave

Lève-toi on t'a appelé
les enfants et les tiens
les vivres pour les fortifier
c'est toi leur seul soutien

Même si on crie si fort
personne ne nous entend
tout le monde prédit ton renfort
nous éclairer pendant
que la lumière nous attend

Homme lève-toi et accélère
le temps passe vite
le peuple est dans une épreuve
amère c'est la chute qui l'invite

Lève-toi, toi qui t'adonnes
trouve-nous les clés
dénoue les nœuds des neurones
la force des idées

Même si on crie si fort
personne nous entend
tout le monde prédit ton renfort
nous éclairer pendant
que la lumière nous attend


* Le texte suivant est extrait du site de l'artiste [ http://www.rachidazzouz.com/
**La tradution est faite par l'artiste, elle est visible sur la vidéo


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Dans la vidéo, Mahmoud Darwich dans un de ses poèmes pour son pays, la Palestine.

"Je sais, on me demande d'écrire d'une certaine manière sur cette réalité concrète, mais je l'ai déjà fait abondement. La littérature de résistance, ce n'est pas seulement la parole violente contre l'action violente. La littérature de résistance prend des formes multiples. Par exemple, glorifier l'amour des gens pour la vie, pour trouver des raisons à l'existence, en cherchant ce qui peut rendre la vie supportable. Il est vrai que la quête de beauté est très difficile dans de telles conditions, parce que la dureté de la réalité peut masquer la beauté, mais la poésie et la littérature se doivent de montrer les zones de beauté dans la vie... Donc une littérature de résistance peut aussi être une littérature d'amour et vis-versa. C'est une littérature qui lutte contre son opposé absolu, l'occupation, la haine et l'état de siège...Si l'occupation parvient à masquer la joie de cette beauté dans nos coeurs, cela veut dire que l'occupation a occupé nos âmes. Je n'avais aucun moyen de résister à l'occupation, à ses tanks, à cette énorme opération militaire, sauf par le langage. Chaque fois que j'écrivais une ligne, je sentais seulement que les tanks avaient reculé d'un mètre ou deux. Imaginez que vous êtes enfermés dans une prison, si on vous laisse écouter de la poésie, votre âme va se régénérer. Même à l'intérieur de la prison. Voilà ce qu'apporte la poésie. Et ce plaisir esthétique peut me procurer une compensation morale face aux difficultés de la réalité... On a toujours, toujours su quand c'était moi qui avais écrit tel ou tel discours, ça, on l'a toujours su. Même la politique, on peut en parler avec une norme littéraire plutôt qu'avec un langage sec... La véritable indépendance, c'est l'indépendance de mon pays. A ce moment-là, j'aurai le droit de dire, je n'aime pas ce pays. Mais, pour le moment, je dois dire, j'aime ce pays, je dois l'habiter. Quand mon pays sera libre, j'aurai le droit de dire, je ne veux plus y habiter, mais pour le moment, cette option n'est pas possible. "

Mahmoud Darwich est décédé à l'hôpital de Houston aux USA, suite à une opération chirurgicale, le 9 août 2008 . Il avait alors 67 ans.





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Très créatif et, surtout, très différent de ce qui est connu dans la chanson kabyle.




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Taous Amrouche, Chants berbères de Kabylie



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